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Gregorian Bivolaru, né le 13 mars 1952, a achevé le lycée Gheorghe Sincai de Bucarest en 1971.
Il a étudié et enseigné des cours de yoga dès le début des années 1970. Les préoccupations de Gregorian Bivolaru pour le yoga et d'autres disciplines connexes qui étaient considérées à l'époque par la police politique roumaine (Securitatea) comme "occultes" et antimarxistes ont conduit à ce qu'il soit placé sous surveillance depuis qu'il était élève de lycée (ces aspects sont prouvés par l'Archive de la Securitate).
Dans ce contexte, Nicolae Ceausescu, le despotique président communiste de la Roumanie a interdit la pratique du yoga à partir de l'année 1982, ainsi que toutes les autres disciplines connexes d'influence orientale. En conformité avec les données qui ont été obtenues des dossiers de l'ancienne Securitate se trouvant au CNSAS, à partir de l'année 1971, Gregorian Bivolaru, ainsi que quelques-uns de ses étudiants considérés de véhiculer des idées "dangereuses pour le régime socialiste", avaient des dossiers de poursuite informative-opérative. Ils furent arrêtés à plusieurs reprises pour des périodes comprises entre quelques jours et deux ans et maltraités à plusieurs reprises par les organes de la milice et de la Securitate.
En 1972, il a été condamné à 1 an et 8 mois de prison correctionnelle pour tentative d'expédition à l'étranger d'un album photo, mais la punition n'a pas été exécutée car il a bénéficié d'une grâce.
Le 18 décembre 1973 on l'a placé sous enquête et a reçu un avertissement (pour le fait d'avoir contacté des personnes qui se déplaçaient à l'étranger pour obtenir de la littérature interdite par l'ancien régime communiste) et aussi pour des dits "commentaires hostiles" au sujet de l'assurance du secret de la correspondance dans le pays. En 1974, un nouveau raid a eu lieu dans sa maison et toutes les revues et les livres lui ont été confisqués ; la Securitate a exigé qu'il arrête ses activités liées à la pratique du yoga et l'a menacé au cas où il les continuerait. A partir de l'année 1978, il a participé aux séances d'un cours de Méditation Transcendantale. De ce fait, il a été à nouveau surveillé par la Securitate de la Municipalité de Bucarest.
Dans les années 1980 le régime communiste a interdit les cours de yoga, mais Gregorian Bivolaru l'a enseigné en clandestinité. Par conséquence, il a été à nouveau arrêté au mois d'avril 1984. Lors de sa captivité il a été enchaîné et torturé.
Une autre activité pour laquelle Gregorian Bivolaru était surveillé et chassé était l'acquisition, la multiplication et la diffusion de livres de spiritualités interdits à l'époque en Roumanie.
Un des pratiquants de yoga qui avait été arrêté et mis sous enquête a déposé ultérieurement le témoignage suivant: "Les membres de la Securitate avaient sauté en ma présence sur lui et ont commencé à lui frapper la tête contre le bureau. [Gregorian] leur disait: "C'est injuste ce que vous faites, vous violez la loi". ... Ceci les a incité à faire davantage. Ce qui a suivi, c'étaient des coups de poings, de pieds, ils frappaient sans cesse ! Ensuite ils l'ont fait sortir de la chambre et ont continué à le battre derrière la porte. Alors qu'il [Gregorian] était tout en sang, l'un des sécuristes l'a jeté par terre et lui a cassé les deux dents de devant avec un coup de pied. […] Après l'avoir battu ils l'ont mis au sous-sol. Là il était impossible de se tenir debout, il fallait se courber, le plafond étant à une mi-hauteur d'homme, il n'y avait ni lit ni rien d'autre. Il l'ont gardé là [Gregorian] pendant environ un mois et ils continuaient à le torturer".( voir la Répression du mouvement de yoga dans les années 80, G. Andreescu, 2008, Ed. Polirom).
Gregorian Bivolaru n'a pas renoncé à répandre des idées antitotalitaristes, et les autorités l'ont arrêté à nouveau en juin 1989 et, après l'avoir battu et torturé de manière bestiale, il a été interné abusivement en septembre 1989 dans un sinistre hôpital psychiatrique (l'épouvantable hôpital psychiatrique qui se trouve dans la localité Poiana Mare où étaient internés et annihilés soit physiquement soit psychiquement de nombreux dissidentes du dictateur Ceausescu) afin d'être ainsi isolé et détruit psychiquement. Gregorian Bivolaru est resté dans cet hôpital jusqu'à la Révolution anticommuniste de décembre 1989.
Ainsi il a été libéré de cet hôpital le 26 décembre 1989. Cependant, ultérieurement, les médecins psychiatres ont refusé d'annuler le diagnostique qui avait été faussement établi à la disposition des organes de Securitate et c'est pourquoi il est resté paradoxalement catalogué et considéré du point de vue social et juridique comme étant une personne irresponsable.
Le 1 juillet 2011, par la Sentence civile n° 1271 du 01.07.2011 du Dossier 48765/3/2010 du Tribunal de Bucarest (restée définitive par la Décision civile n° 249 R/07.02.2012 de la Cour d'Appel de Bucarest), le caractère politique des condamnations injustes qui ont été faites contre Gregorian Bivolaru pendant le régime communiste a été constaté par la Sentence pénale n° 68/1977 et par la Sentence pénale n° 960/1984, ainsi que le caractère manifestement politique de la mesure abusive d'internement médical de Bivolaru Gregorian qui a été prise toujours pendant le régime communiste par la Sentence pénale n° 616/1989.
En début de l'année 1990, Gregorian Bivolaru s'est entièrement dédié à fonder une école de yoga. Dans les nouvelles conditions de liberté relative, il a initié ensemble avec quelques amis l'association yogie: le Mouvement d'Intégration Spirituelle dans l'Absolu (MISA).
Comme reconnaissance de la contribution personnelle de Gregorian Bivolaru à la propagation de la pratique de yoga en Roumanie, il lui a été accordé un diplôme par l'Université Internationale de Yoga Vishwaguru Himalaya de Rishikesh en Inde en 1990. De même, il est reconnu en tant que professeur de yoga par l'Ecole de Hautes Etudes du cadre d'AUPAC (Alliance Universelle pour la Paix par la Connaissance) depuis 1991, et en 1995 il a obtenu le certificat de "conseiller éditorial pour des ouvrages de yoga et de parapsychologie" accordé par le Ministère de la Culture de Roumanie. Sa contribution en tant qu'auteur est aussi significative, spécialement dans le domaine de la spiritualité, des thérapies naturelles, de la religion, de la pratique de yoga et de la métaphysique: il est l'auteur ou le coauteur de plus d'une centaine d'ouvrages dans les domaines cités, ainsi que de nombreux articles qui traitent des sujets concernant la spiritualité apparus dans des revues roumaines ou étrangères spécialisées (par exemple Journal Magazine).
Cependant, depuis l'année 1990 ont commencé à apparaître des rumeurs calomnieuses et diffamatrices à l'adresse de Gregorian Bivolaru. Ces rumeurs étaient lancées et répétées par les anciens employés de la police politique (Securitate) infiltrés petit à petit dans les structures au sommet du pouvoir politique de Roumanie. Le premier de ce genre qui l'a attaqué a été un leader des actions révolutionnaires, Gelu Voican Voiculescu, qui a été chargé de reformer en secret des institutions qui avaient appartenues à la Securitate dans le régime antérieur. De nombreux anciens employés de l'ancienne Securitate (l'ancienne police politique communiste) ont réussi ensuite à revenir et à travailler dans des positions clef (Parquet, Police, Service Roumain d'Informations - S.R.I.) et cette situation, en fait anormale, persiste actuellement.
Les calomnies de ce genre ont été ensuite répandues avec acharnement par les médias de masse, étant reprises et répétées systématiquement, jusqu'à l'apparition d'une bizarre et constante psychose collective qui a été déclenchée autant contre le professeur de yoga Gregorian Bivolaru que ceux qui fréquentaient les cours de MISA. Toute la dimension de la pression sociale exercée contre Gregorian Bivolaru et MISA ont très bien été surprises dans l'ouvrage du bien connu politologue et expert dans les droits de l'homme Gabriel Andreescu: MISA la radiographie d'une répression.
La pression médiatique contre Gregorian Bivolaru a constamment été alimentée par les déclarations des différents politiciens appartenant aux différents partis politiques. Cela a généré des manifestations violentes de la police, des raids effectués abusivement. Ces actions ont attiré l'attention des organisations internationales pour la défense des droits des l'homme comme Amnesty International, le Comité Helsinki pour les droits de l'homme. Des rapports concernant les situations apparues ont été indiquées dans la listes de l'annexe.
Bien que la gamme d'accusation qui ont fait la première page des journaux pendant des années comprend trafic de drogues, organisations paramilitaires, évasion fiscale, pornographie infantile, groupe de crime organisé, aucune de ces accusations n'a fait même pas l'objet d'une investigation policière et ils n'ont jamais été trouvées des preuves qui permettent la mise en œuvre de l'action pénale. Le flux de désinformation a porté atteinte immensément à l'image de Gregorian Bivolaru, mettant en danger son intégrité physique.
Suite à la campagne médiatique furibonde et prolongée, en 1996 Gregorian Bivolaru a été attaqué dans une chambre d'hôtel par un group de citoyens. Cet incident s'est passé devant des dizaines de témoins, mais la police roumaine n'est intervenue en aucune manière et les plaintes déposées ultérieurement n'ont conduit à aucune finalité.
Le 18 mars 2004 a eu lieu la plus grande action de la police de Roumanie après l'année 1990, qui a mobilisé des centaines d'officiers et de gendarmes, tant dans le but de la destruction du groupement MISA que pour compromettre et condamner injustement à la prison Gregorian Bivolaru. Plus de 300 policiers, gendarmes, agents masqués, procureurs et employés des services secrets sont entrés en force, sans sommation, dans seize immeubles propriété privée appartenant à des étudiants de yoga, où ceux qui les habitaient ont été traités avec brutalité, étant filmés dans une tenue sommaire (ceci les avait tiré du sommeil), tenus ainsi pendant des heures sous la menace des armes à feu pointés vers eux. Ensuite cent personnes ont été obligées sous menace de la force à monter dans les vans de la police avec des menottes. Elles ont été emmenées au Parquet où beaucoup d'entre elles ont été forcées à signer des déclarations fausses accusatrices dictées par les procureurs, déclarations qui étaient obtenues dans des conditions de pression physique et psychique. Il leur fut défendu de contacter un avocat, bien que cela soit le processus normal et légal. La majorité des déclarations qui leurs étaient sollicitées avaient pour but l'incrimination injuste et déterminée de Gregorian Bivolaru. Il est aussi significatif qu'aucune de ces victimes n'ait reçu (jusqu'à présent) la moindre réparation morale ou matérielle suite aux considérables préjudices subis.
Dans les conditions des pressions acharnées des médias de masse, Gregorian Bivolaru n'a plus supporté tous ces abus et illégalités flagrantes. Vers la fin de l'année 2004, il a été obligé de quitter en secret la Roumanie et s'est réfugié en Suède, où il a reçu l'asile politique en fin de l'année 2005, parce qu'il a été estimé qu'il ne pouvait pas obtenir de procès équitable en Roumanie et, plus que cela, que même son intégrité physique pourrait être compromise. Il est significatif que cet aspect a été formulé avec anticipation (même 10 ans auparavant) de façon lucide dans la Décision de la Cour Suprême de Suède par laquelle avait été rejetée la demande d'extradition formulée par l'Etat roumain.